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Publié le : 16 Décembre, 2022 - 10:00 Temps de Lecture 2 minute(s) 573 Vue(s) Commentaire(s)

Le neveu de Ferhat Mehenni, Yougourthen Benadjaoud, condamné par le tribunal criminelle de Dar El Beïda à trois ans de prison ferme et 100 000 Da d’amende

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C’est un crime, désormais, que d’avoir un proche du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), surtout si celui-ci est le président, à l’image de l’artiste et militant démocrate engagé, Ferhat Mehenni. Les conséquences peuvent être désastreuses. C’est le cas, malheureusement, du jeune Yougourthen Benadjaoud, quarantenaire, fils de la sœur du président du MAK et du Gouvernement provisoire kabyle (GPK) en exil, Ferhat Mehenni.

Interpellé arbitrairement près de chez lui à Tizi Ouzou et emprisonné depuis plus de 14 mois, son procès tenu hier, jeudi 15 décembre 2022, au tribunal criminel de Dar El Beïda, est une autre preuve que rien n’arrêtera le régime algérien dans sa campagne contre la minorité kabyle et la Kabylie. Alors qu’il s’est défendu en reniant toutes les accusations liées au terrorisme, comme voulait lui infliger la justice, Yougourthen Benadjaoud a été tout de même condamné à «trois ans de prison ferme et 100 000 Da d’amende». Son seul tort, c’est d’être le neveu de Ferhat Mehenni, comme l’affirme l’une de ses avocates lors de sa plaidoirie, Me Lila Hadjarab. «Les contacts qu’a eus Yougourthen avec le chef du mouvement indépendantiste, Ferhat Mehenni, ne sont jamais sortis du cadre familial», précise Me Lila Hadjarab. Et d’ajouter : «son seul crime est d’être le neveu de Ferhat Mehenni.» «Je nie toutes les accusations liées au terrorisme dont on m'accuse. Je suis un homme pacifiste. La preuve est mon ouvrage dont je suis l'auteur qui s'intitule : l'Amour. Quand j'ai rejoint le Mak, il n'était pas considéré comme mouvement terroriste ! Son fondateur, Ferhat Mehenni, sortait et entrait au pays via l'aéroport Houari Boumediene. J'ai rompu avec le Mak, en 2018, quand Mehenni a imposé l'indépendance comme seule option», déclare Yougourthen Benadjaoud au juge, des propos recueillis sur place par notre confrère Zoheïr Aberkane de Alternews.info. Yougourthen raconte qu’il a perdu son travail à cause de son nom, chose qui n’a pas fait réagir le juge dont les questions étaient toutes à charge, témoignent des personnes qui ont assisté au procès.

Sa mère n’a pas pu retenir ses larmes et s’empêcher d’exprimer son désarroi quant au jugement qu’elle a trouvé «inhumain». Quelqu’un lui lancé du fond de la salle : «Il faut changer de nom de famille...». Pour rappel, le procureur de la République a requis la peine de «dix ans de prison ferme assortie d’une amende de 500 000 Da», à son encontre.

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