Après la mort du militant indépendantiste, un second combat encore plus douloureux attendait sa famille. Le rapatriement de Jugurtha Louerguioui, prévu mercredi 4 janvier 2023, est toujours bloqué à l’aéroport d’Orly (France).
Cela fait plus d’un mois que la famille et les proches de Jugurtha Louerguioui attendent que sa dépouille revienne en Algérie, chez lui, à Makoud, cette petite commune de la wilaya de Tizi Ouzou. Mais les autorités algériennes ne semblent pas être du même avis. Du moins c’est ce que croient savoir la famille du défunt qui vient de porter plainte.
Le jeune militant indépendantiste avait fui l’Algérie, obligé par la force des circonstances qui prévalent dans le pays, depuis plus de trois ans. Plus précisément, une campagne anti-Kabylie a été enclenchée où des dizaines de militants, d’activistes, de journalistes… sont arrêtés et condamnés à la prison ferme pour terrorisme. Exilé en France depuis plusieurs mois, le jeune militant n’a pas échappé à la cabale judiciaire. Il a été condamné par contumace, en novembre 2022, à « 20 ans de prison ferme » pour « appartenance à une organisation terroriste » entre autres.
Quelques semaines plus tard, soit le 4 décembre de la même année, il est retrouvé mort, son corps découvert sur le quai de Seine. Une enquête a été ouverte par la préfecture de police de Paris, mais cette dernière n’a toujours pas rendu ses conclusions.
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