Des sources bien informées ont affirmé pour l’Avant-Garde Algérie, que «Slimane Bouhfas a été victime d’un accord d’échange conclu par la Tunisie avec l’Algérie qui cherchait à rapatrier l’homme d’affaire Tunisien, directeur de Nessma TV et président du parti (Qalb Tunes), Nabil Karoui, en fuite en Algérie depuis sa sortie de prison en juillet dernier». «C’est la Tunisie, qui mène ces derniers jours une campagne contre la corruption notamment dans le monde politique, qui a demandé à l’Algérie l’extradition vers la Tunisie de l’homme d’affaire, Nabil Karoui, établie depuis quelques semaines en Algérie. L’Algérie n’a pas hésité à répondre à la demande tunisienne en exigeant en échange l’extradition vers l’Algérie du réfugié politique, Slimane Bouhafs», assurent nos sources, jointes par l’Avant-Garde Algérie.
L’information de la détention à Alger de Slimane Bouhafs, 55 ans, kidnappé par trois inconnus le 25 août dernier à Tunis, a été confirmée aujourd’hui. Après plusieurs jours de sa disparation inquiétante, Slimane Bouhafs, placé pourtant sous protection du Haut Commissariat des Nations Unis pour les réfugiés (HCR) à Tunis depuis 2018, a fini entre les mains de la police algérienne qui l’a placé en garde à vue depuis hier dans un commissariat d’Alger. Et comme par hasard, celle de l’interpellation de Nabil Karoui en Algérie, donné aujourd’hui par EchaabNews, organe médiatique de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), vient conforter les déclarations recueillies auprès de nos sources. Poursuivi en Tunisie pour «corruption et blanchiment d’argent», «Nabil Karoui, emprisonné à deux reprises puis libéré provisoirement en juillet dernier, a été arrêté aujourd’hui dans l’une des villes de l’Est Algérien», assure EchaabNews. En fuite depuis sa libération en juillet dernier, beaucoup de médias tunisiens pensaient que Nabil Karoui s’était établie en France.
Autre chose ! Nos sources assurent que «Slimane Bouhafs a été interpellé par la police tunisienne qui l’a livré à son homologue algérienne». L’énigme sur la partie responsable de son interpellation est enfin résolue. «Les autorités tunisiennes sont complices du kidnapping et de l’extradition vers l’Algérie d’un réfugié politique algérien placé depuis 2018 sous protection des Nations Unis et la convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, piétinant ainsi toutes les conventions internationales liées à la défense des droits humains et la protection de l’intégrité humains des personnes en situation de danger». Un acte très grave pour la Tunisie et le président Tunisien, Kaïs Saïd.
Pour rappel, Slimane Bouhafs, chrétien de confession, a été kidnappé de son domicile sis à Hay El Tahrir (Quartier de la Liberté), dans la capitale Tunisienne, par trois individus en tenue civile qui étaient à bord d’une camionnette portant une immatriculation étrangère (non tunisienne). Slimane Bouhafs était installé en Tunisie depuis août 2018, où il a obtenu un statut de réfugié politique du bureau du HCR à Tunis. En Algérie, il a été interpellé le 31 juillet 2016 et accusé d'«offense à l'islam» et d'«atteinte à l'image du prophète musulman» . Slimane Bouhafs a été condamné pour «sa foi chrétienne» à «trois ans de prison ferme». Il quitte la prison algérienne en avril 2018.
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