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Publié le : 27 Octobre, 2022 - 11:50 Temps de Lecture 2 minute(s) 366 Vue(s) Commentaire(s)

L’examen des dossiers de Kamira Naït Sid, de Slimane Bouhafs et de Bouaziz Aït Chebib reporté au 9 novembre prochain

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Prévu initialement pour hier, mercredi 26 octobre 2022, l’examen des dossiers des détenu.e.s d’opinion, Kamira Naït Sid, Slimane Bouhafs et Bouaziz Aït Chebib, a été reporté au 9 novembre prochain, affirment des avocats de défense des détenus politiques et d’opinion. À préciser que l'instruction est menée par le juge d'instruction du pôle criminel spécialisé près le tribunal de Sidi M'Hamed, à Alger.

Kamira Naït Sid, Présidente du Congrès mondial Amazigh (CMA), a été kidnappée de chez elle à Draâ Ben Khedda, à l’Ouest de la ville de Tizi Ouzou, le 24 août 2021. Elle n’a réapparue que plusieurs jours plus tard dans un commissariat Algérois. Kamira Naït Sid est placé sous mandat de dépôt pour huit chefs d’inculpation dont celui du «terrorisme», selon l’article 87bis promulgué par le régime algérien afin d’emprisonner arbitrairement tous ses opposants.

Mais nous n’avons pas vu encore de pire ! Pour Slimane Bouhafs, militant politique kabyliste et réfugié politique depuis trois ans en Tunisie, portant protégé par le Haut Commissariat des réfugiés en Tunisie, les éventements vécus frôlent l’imaginaire. Résident à Tunis, Slimane Bouhafs a été kidnappé, le 25 août 2021, par les services secrets tunisiens et tabassé toute la nuit au sous sol du ministère de l’intérieur (l’équivalent de Ben Aknoun en Algérie, ndlr), avant qu’ils ne le livrent le lendemain à leurs homologues algériens qui ont pris le relais. Ces derniers ont traversé, Slimane Bouhafs avec eux, les frontières algéro-tunisiennes fermées à l’époque à cause du Covid. Slimane Bouhafs s’est réveillé trois jours plus tard au commissariat Trolard à Alger-centre. Il a été directement conduit au tribunal Sidi M’hamed où le juge d’instruction a décidé de son placement sous mandat de dépôt depuis, maintenant, 14 mois. À rappeler qu’il a été emprisonné en Algérie pendant deux années consécutives entre 2016 et 2018. Il lui a été reproché sa foi chrétienne et il était accusé d’«atteinte aux préceptes de l’islam». Dans ce dossier, Slimane Bouhafs est placé sous mandat de dépôt pour six chefs d’inculpation dont «l’appartenance à une organisation terroriste, le MAK en l’occurrence».

Bouaziz Aït Chebib, ancien militant du RCD et ex-président du MAK avant qu’il ne démissionne de la présidence du mouvement en 2016 pour co-fonder l’Alliance pour une Kabylie libre (AKAL), mouvement souverainiste kabyle, a, lui aussi, subi le même sort que Kamira Naït Sid et Slimane Bouhafs. Interpellé le 12 juin 2021, en compagnie de plusieurs d’autres militants dont Hocine Azem, Boussad Becha et Belaïd Ammar-Khoudja, il a été transféré à Alger et placé sous mandat de dépôt pour les mêmes chefs d’accusation que les militants cités précédemment. Connu pour son combat universaliste, son ouverture d’esprit et son abnégation dans la défense des droits humains, Bouaziz Aït Chebib est en prison depuis plus de 16 mois.

Les trois militants se trouvent à la prison de Koléa où sont «entassés» des centaines de militants Kabyles, accusés injustement de «terrorisme». Ils sont sans procès et sans jugement, le cas de centaines d’autres détenus politiques et d’opinion.

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