Loin du temps où elle faisait la fierté de son village natal, mais aussi de tout un peuple, la maison du chanteur et poète Lounes Matoub, livrée à elle même, est aujourd'hui dans un bien triste état. C'est du moins ce que rapporte son désormais ex-gardien, Kaci Laoudi, qui a annoncé sa démission le 9 novembre dernier.
“Je tiens à vous informer de ma démission de mon poste de gardien de la demeure du chantre Lounès MATOUB, une décision consciente prise suite à plusieurs évènements contraires aux convictions, aux principes et aux valeurs qui ont fait mon engagement a exécuter ma mission”, a-t-il écrit sur sa page facebooo.
La raison, selon lui, est “l'irresponsabilité, la gâterie et la folie destructrice de certains occupants qui ne cessent de me rappeler la légitimité de leur présence dans les lieux à chaque fois que je m'interpose à leurs actions d'anéantissement des legs”. Sans citer la sœur du rebelle, Malika Matoub, ou son fils Asirem, les seuls locataires de la Maison de Lounes Matoub après la décès de Nna Aldjia, Kaci Laoudi explique que “les affaires disparaissent, généralement vendues ou offertes, les murs rongés par la pourriture ou du moins devenus le théâtre des crises de nerfs, les portes détruites, les objets de Lounès saccagés ou détériorés, même les tuiles vendues... les chiens nichent, pissent, chient...”.
Pis. L'ex-gardien dénonce aussi le silence des responsables de la fondation Lounes Matoub qui, en dépit de ses multiples appels, n'ont toujours pas réagi.
“Je n'ai pas arrêté de signaler, de prévenir, de crier, même les responsables de la fondation ont été avertis et à maintes reprises, malheureusement sans suite”, regrette encore Kaci Laoudi.
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