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Publié le : 30 Novembre, 2019 - 14:50 Temps de Lecture 2 minute(s) 1621 Vue(s) Commentaire(s)

Marche de l’UGTA : trois journalistes et plusieurs manifestants anti-élection interpellés à Alger

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En Tunisie, c’est l’UGTT qui a organisé la fameuse grève générale qui a accéléré la chute de BEN Ali, en 2011, contrairement à l’UGTA, son équivalent en Algérie, qui fait tout pour maintenir le système et ses symboles.

La manifestation à laquelle a appelé la centrale syndicale pour dénoncer ce qu’elle qualifie d’«ingérence étrangère», la résolution du parlement européen qui a condamné les violations des droits humains en Algérie, s’est tournée en une action de soutien à l’élection présidentielle et Gaïd Salah. Les images nous rappellent celles des cachiristes qui soutenaient la candidature de Bouteflika en 2014 et au début 2019.

À Alger, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées du côté de l’UGTA, devant des centaines d’Algérois consternés de voir de telles mascarades se répéter après plus de neuf mois de mobilisation pacifique de millions d’algériens pour la changement radical du système.

Les partisans de l’élection présidentielle ont été protégés par la police, contrairement à ceux et celles qui s’y opposent. Ces derniers ont été tabassés, malmenés et insultés par les pro-Gaïd Salah. Plusieurs d’entre eux ont été tabassés et interpellés par la police. Parmi les personnes arrêtées figurent les noms de trois journalistes, connus pour leur soutien au Hirak : Hadjer Guenenfa du site électronique, Actu-fil, Khaled Drareni, de Casbah-tribune et Bouzid Ichallalen de Interlignes.

Toutes les télévisions et médias qui boycottent le Hirak étaient au rendez-vous pour couvrir ce non-événement qui tourne en boucle à la télévision publique. L’envoyée spéciale de la chaîne Echourouk TV, une télévision pro-Gaïd Salah, s’est vue corriger par le présentateur du Journal télévisé quant elle a évoqué, en direct, le nombre des participants à cette marche. La journaliste a parlé de quelques dizaines de personnes, ce qui n’était pas du goût de l’animateur qui, sans scrupule, a annoncé la présence de centaines de manifestants.

La mascarade n’en est pas à sa fin. Invités initialement pour marcher contre l’ingérence, plusieurs travailleurs ont quitté la manifestation lorsque ils se sont rendus compte qu'elle a changé de mot d’ordre. C’était le cas des travailleurs de l’Office des parcs et loisirs d'Alger (OPLA) qui gère, entre autres, Milk-bar, la promenade des sablettes, les piscines publiques algéroises, l’hôtel de l'aéroport d’Alger et plusieurs autres entreprises, indique le journaliste, Karim Aimeur. «Le syndicat de l'entreprise publique OPLA a mobilisé ses employés contre l'ingérence. Ils se découvrent en marche pour l’élection. Nombreux ont quitté la manifestation dénonçant une manipulation», témoigne-t-il.

Sur les réseaux sociaux, plusieurs appels ont été lancés afin de nettoyer, à l’eau de javel, les lieux où les partisans de l’élection ont manifesté ce matin. Ce rituel est devenu une tradition depuis que les pro-élection et Gaïd Salah ont commencé à apparaître sur le terrain.

Les manifestants hirakistes n’ont pas abdiqué malgré la répression de la police. Les rues d’Alger raisonnent, depuis ce matin, sous les slogans de la révolution du sourire. «il n’y aura pas d’élection avec la bande», scandent-ils.

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