Une trentaine de détenus d’opinion sont aujourd’hui en grève de la faim, à la prison de Koléa (Alger). La mobilisation vise à dénoncer l’« arbitraire » des accusations portées à leur encontre et qui ont conduit à leur incarcération, certains depuis plus d'un an.
25 militants incarcérés à la prison de Koléa ont décidé de mettre leur vie en danger pour exprimer leur colère contre les mesures de détention préventive prises à leur encontre pour faire taire toute forme d’opposition. A travers leur action, les détenus démontrent par ailleurs que le fait de les priver de leur liberté ne les empêcherait pas d’élever leur contestation à un autre niveau pour se faire entendre.
Mohamed Mouloudj, journaliste du quotidien Liberté, fermé en avril dernier, est en détention préventive depuis octobre 2021, est accusé d’« appartenance à une organisation terroriste » entre autres. Son procès vient d’être programmé pour la prochaine session criminelle qui s’ouvrira en octobre prochain. Il est en grève de la faim depuis le 13 septembre.
Kamira Nait Sid, président du Congrès Mondial Amazigh (CMA). Militante de la cause Amazigh, cette dernière a entamé le 13 septembre, une grève de la faim pour dénoncer les fausses accusations qui pèsent sur elle. Elle est en détention depuis septembre 2021.
Sans oublier les 23 autres détenus, à savoir Bouaziz Ait Chebib, Sadek Louil, Tahar Amichi, Nassim Bachir, Lounis Maza, Ouahab Maza, Seddik Maza, Farid Maouche, Belaid Omar Khodja, Hamou Boumediene, Hocine Azem, Bousaad Bacha, Ali Mimoun, Zoheir Djamai, Zoheir Messaoudene, Malek Boudjema, Rezki Oulhadj, Hanafi Ould Mohand, Sofiane Mohdeb, Lounes Hamzi, Hamza Bouaoune, Mourad Belkacem et Ferhat Hamoum, qui ont aussi cessé de s’alimenter, car c’est leur ultime recours pour faire entendre leur voix.
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