Le procès de l'islamologue Said Djabelkhir s'est ouvert ce jeudi, au tribunal correctionnel de Sidi M'hamed (Alger), sous haute tension, où le collectif de défense du prévenu a dénoncé "le parti pris" de la présidente d'audience en faveur de la partie plaignante. Cette dernière a, d'ailleurs, du lever la séance pendant quelques minutes, affirmant qu'il ne s'agit pas d'"un débat religieux", rapporte la journaliste Lynda Abbou.
« On se serait cru revenus au 12e siècle", a déclaré Me Aouicha Bekhti au sortir du tribunal. "On est entrain de débattre des idées dans un tribunal. Said Djabelkhir n'a fait que poser une problématique", poursuit -elle. Et d'ajouter: "C’est de l’inquisition. Certes, Said Djabelkhir est un provocateurs mais il reste un intellectuel qui invite les gens à réfléchir. D'autant plus qu'il n’a jamais insulté le prophète ni l’islam." L'avocate qui , rappelons-le s'est constituée dans le dossier de l'islamologue a conclut en disant que "le tribunal n’a pas à s’ingérer dans un débat d’idées. L’idée n’a jamais été et ne sera jamais un délit».
"Procès de Djabelkhir, penseur et islamologue, attaqué par les bien pensants de l'obscurantisme", s'est fendu dans un commentaire acerbe sur sa page Facebook, la comédienne, scénariste et productrice, Adila Bendimerad, ajoutant que "Plus de 20 avocats sont présents aujourd'hui pour le défendre. Nous sommes aussi plusieurs citoyens présents pour le soutenir".
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