IMG-LOGO
Accueil À la Lutte RAJ : la marche de la liberté ne s’arrêtera pas au 12 décembre
Publié le : 10 Décembre, 2019 - 12:30 Temps de Lecture 2 minute(s) 1302 Vue(s) Commentaire(s)

RAJ : la marche de la liberté ne s’arrêtera pas au 12 décembre

IMG

Même si le pouvoir se dirige droit vers un coup de force en imposant une présidentielle rejetée par le peuple algérien, la mobilisation populaire ne s’arrêtera pas au 12 décembre, mais ira au-delà. C’est la conviction de l’association Rassemblement-Action-Jeunesse (RAJ) dont plusieurs cadres se trouvent actuellement en prison pour leur engagement dans la révolution du 22 février.

«La marche de la liberté et de la dignité des Algériens.es ne s’arrêtera pas au 12 décembre, elle s’inscrit dans le temps, pacifiquement pour la construction de la nouvelle république», déclare l’association dans un communiqué, à la veille de la célébration de la Journée mondiale de la Proclamation des Droits de l’Homme.

RAJ accuse le pouvoir réel de «vouloir imposer l’état de fait avec la mascarade électorale du 12 décembre» pour, dit-il, «assurer le maintien du régime». Non sans mettre en avant qu’une forte résistance populaire pacifiquement à la volonté du coup de force du régime avec le rejet populaire «s’exprime quotidiennement avec des grèves générales qui s’installent et de grandioses marches». L’association met en garde contre les conséquences de cette élection à haut risques. «Ce coup de force ne peut qu’aggraver la situation politique déjà critique et assombrir les perspectives de sortie de crise», prévient RAJ.

Abordant la situation des droits humains en Algérie, en ce 71e anniversaire de la Proclamation universelle, RAJ parle d’un «tableau sombre», caractérisé par «des restrictions aux libertés individuelles et collectives, aux droits d’associations, de réunion et d’organisations, du harcèlement et des intimidations des militants.es, des acteurs de la société et des dynamiques sociales».

Clairs, nets et précis, les rédacteurs du document accusent le pouvoir réel de pratiquer «la politique de la terreur depuis le début du mouvement avec des centaines d’interpellations, des poursuites judiciaires et des condamnations arbitraires contre les manifestants.es, les militants.es associatifs, des défenseurs des droits humains, des journalistes, blogueurs et des acteurs du mouvement populaire». Et à travers ces pratiques, le pouvoir n’avait qu’un seul objectif :«venir à bout du mouvement, l’affaiblir et le neutraliser», s'indigne RAJ, dénonçant au passage «l’instrumentalisation de la justice», pour en faire «un outil de répression par excellence».

A l’occasion, RAJ a réitéré son appel à la libération immédiate de tous les détenus.es, arbitrairement incarcérés et à l’arrêt de toutes les poursuites judiciaires et apporté son soutien aux détenus d’opinion qui entament une grève de faim les 10, 11 et 12 décembre à la maison d’arrêt d’El harrach. L’association a enfin appelé «à la vigilance, à la mobilisation, à la solidarité et à davantage d’implication de toutes les forces vives pour construire les rapports de forces en faveur de la société pour une phase de transition».

Laissez un commentaire