Le journaliste marocain Omar Radi, a été condamné dans la nuit de jeudi à vendredi, par la cour d’appel de Casablanca, à une lourde peine de six ans d’emprisonnement pour « atteinte à la sécurité intérieur de l’État »,« financement de l’étranger » et pour « viol ». Le parquet avait réclamé "la peine maximale contre l’accusé au regard aux éléments à charge ".
« C’est un jugement très dur. Nous avons exposé l’ensemble des éléments prouvant l’innocence d’Omar Radi devant la cour mais rien n’a été pris en compte », a déclaré Miloud Kandil, avocat de la défense, qui va se pourvoir en cassation.
Pour Ahmed Benchemsi, directeur de la communication chez Human Rights Watch (HRW, « ce verdict inique est la conclusion logique d’un procès qui a perdu toute crédibilité à force d’atteintes aux droits de la défense ». « Les charges pour espionnage étaient irrecevables parce que basées sur rien. Quant à l’accusation de viol, elle aurait mérité un procès juste, autant pour l’accusé que pour la plaignante », a-t-il déploré en fustigeant « une parodie de justice, une vendetta contre Omar Radi ».
Un autre journaliste, Imad Stitou a, lui, été condamné en appel, à un an de prison dont six mois ferme, dans la même affaire de « viol ». Ce dernier avait, d’abord, été cité comme témoin à décharge avant que son statut ne change au cours de l’instruction, en son absence. Actuellement, il se trouve en Tunisie.
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