Reporté sept fois, le procès de Mourad Amiri a été tenu aujourd'hui au tribunal de Sidi M'hamed, en présences de ses avocats, amis, militants et proches. En fin de l’audience, le parquet a requis «six mois de prison ferme contre lui», ce que ses avocats considèrent comme une «injustice» envers un cadre de l’État qui était parmi les premiers à annoncer son adhésion à la révolution populaire.
Poursuivi par l'actuel ministre de l'intérieur, Salah Eddine Dahmoune, Mourad est accusé dans deux dossiers similaires, induits par le ministre à Alger et Béjaïa, d’«attroupement non armée et d’incitation à la désobéissance civile». Les faits remontent au début du mouvement populaire, du temps de l’ancien ministre de l’intérieur, Noureddine Bedoui, désigné premier ministre après la démission de Bouteflika. L’actuel ministre n’était que son secrétaire général.
Mourad Amiri était l’un des rares fonctionnaires de l’État qui a pris l’initiative d’appeler les travailleurs et les cadres de son ministère à organiser une action devant la grande poste et annoncer leurs adhésions au mouvement du peuple. L’action a été tenue grâce à la mobilisation de Mourad Amiri, ce qui lui a valu tout cet acharnement de la part de Salah Eddine Dahmoune. Ce dernier, lui a meme reproché ses écrits contre Gaïd Salah !
Père de cinq enfants, Mourad Amiri paye lourdement les frais de son engagement. Il a été suspendu de son travail, le 7 juillet dernier. Son verdict sera connu le 17 novembre prochain.
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