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Publié le : 27 Janvier, 2023 - 12:00 Temps de Lecture 2 minute(s) 241 Vue(s) Commentaire(s)

SOS Disparus dans le collimateur des autorités

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SOS Disparus serait-elle, elle aussi, dans le viseur des autorités ? C’est ce que pense savoir la présidente de l’association, Nassera Dutour, qui craint « le retour du parti unique en Algérie ».

Dans un communiqué publié hier jeudi, 26 janvier 2023, SOS Disparus a indiqué, en effet, que « deux policiers, l’un en tenue officielle et l’autre en civil se sont, présentés mercredi 25 janvier à 18 heures, aux bureaux de l’association à Alger et demandé à voir le propriétaire des lieux». « Un prétexte selon toute vraisemblance visant indirectement SOS Disparus »*, affirment les membres de l'association.

« La malveillance du gouvernement algérien envers SOS Disparus n’est pas nouvelle », regrette Nacera Dutour, présidente également du Collectif des familles des disparus en Algérie ( CFDA). Et d’expliquer : « Malgré toutes les démarches effectuées, l’association ne dispose toujours pas de statut légal en Algérie.»

Selon la rédactrice du communiqué, « les autorités algériennes ont décidé de faire complètement disparaître du décor les familles de disparus en les interdisant de rassemblement, croyant ainsi que la charte pour la paix et la réconciliation nationale allait leur permettre de tourner la page sur une histoire qui les hante : Les disparitions forcées.»

« SOS Disparus est la seule entité en Algérie à offrir un espace d’accueil aux familles dont les proches ont été victimes de disparitions forcées pendant les années 1990, après avoir été arrêtés par les services de sécurité», poursuit-elle. Indiquant un chiffre officiel de « 8023 personnes disparues en Algérie », alors que les ONG avancent un nombre de « 23 000 disparus ».

Enfin, SOS disparus et le CFDA appellent à « la Solidarité inconditionnelle de toutes les organisations de défense des droits humains en Algérie qui subissent la répression d’un Etat autoritaire ».

« Nos associations représentent les derniers bastions démocratiques à donner une voix aux victimes des violence », conclut-elle.

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