Les 36 manifestants, placés en garde à vue, jeudi dernier, à Tlemcen, ont été présentés ce matin devant le procureur de la République près le tribunal de la même ville. Interpellés le jour de la mascarade électorale, 33 trois d’entre eux, dont le militant du Mouvement démocratique et social (MDS), Houssey Hocine, ont été accusés d’«incitation à attroupement, d’attroupement non armé et d’entrave à l’opération de vote». «Ils ont été libérés et seront jugés le 29 décembre prochain», déclare Me Lydia Lounaouci, avocate et membre du collectif de défense des détenus d’opinion, qui a fait le déplacement de Béjaïa à Tlemcen pour défendre ces manifestants.
Mais ce n’est, malheureusement, pas le même sort réservé par ledit procureur aux trois autres hirakistes, en l’occurrence Abdelkader Belarbi, Tah Khaldi et Sid Ahmed Khaldi. Accusés «"d’affaiblissement du moral de l’armée", ils ont été placés sous mandat de dépôt», affirme Me Boubakeur Hamaili, avocat au barreau de Béjaïa et membre, lui aussi, du collectif de défense des détenus d’opinion. «Ce qui est intrigant est que les Procès-verbaux de ces trois manifestants ont été déjà établis avant l’annonce du verdict par le procureur. Cela prouve qu’il y avait une volonté de les condamner au préalable. La décision de les emprisonner est purement politique et n’a aucun fondement juridique», dénonce Me Hamaili.
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