Ce sera une première dans les anales. Les détenus d’opinion à travers toutes les prisons du pays s’apprêtent à entamer une grève de la faim dès mardi prochain. Une courageuse action qui mettra le pouvoir de fait incarné par le chef d’État-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, devant le fait accompli et surtout sa responsabilité.
Selon Me Abdelghani Badi du Comité national pour la libération des détenus (CNLD), «les détenus d’opinion dans différentes prisons du pays ont déclaré leur intention d’entrer en grève de la faim, illimitée, à partir du 10 décembre qui coïncide avec la Proclamation universelle des droits de l’Homme».
Cette action vise «à dénoncer leur détention illégale et exprimer leur rejet de l'élection imposée contre le large choix populaire pour une véritable transition politique», précise l’avocat sur son compte facebook.
Près de 200 personnes, actuellement emprisonnées au niveau de plusieurs maisons d’arrêt du pays, ont été arrêtées pour avoir exprimé une opinion, critiqué le pouvoir ou tout simplement brandi le drapeau Amazigh.
Du moudjahid Lakhdar Bouregâa au Coordinateur de l’UDS non agréé, Karim Tabbou, passant par l’activiste Fodhil Boumala, le président de RAJ, Abdelouahab Fersaoui, ses adhérents Hakim Addad, Djalal Mokrani et Fouad Ouicher, à l’activiste Samir Belarbi, la SG du PT, Louisa Hanoune, l’élue à l’APW de Tizi-Ouzou, Samira Messouci, jusqu’à de simple citoyens et étudiants, la liste est longue.
Par leur action collective, ces héros du Hirak mettront le régime en place devant l’embarra, lui qui aura sur le dos toutes les ONG internationales des droits humains, voire même les pays occidentaux.
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