La justice algérienne a été prise, jeudi, en flagrant délit d’excès de zèle en prononçant de lourdes sentences à l’encontre de Kamira Naït Sid, Bouaziz Aït Chebib et Slimane Bouhafs.
La Co-présidente du Congrès Mondial amazigh (CMA) a été condamnée, hier, par le tribunal criminel de Dar El Beïda (Alger), à «cinq ans de prison ferme».
Le Coordinateur national de l’Alliance pour une Kabylie libre (AKAL) et le défenseur des droits humains ont, quant à eux, écopé de «trois ans de prison ferme». Le tribunal a également infligé aux trois détenus, «une amende de 100 000 Da» chacun.
Le procureur de la République avait requis une peine de «12 ans de prison ferme» à l'encontre des trois détenus.
Cités dans ce même dossier, Ferhat Mehenni et son cadre Brahim Belabbaci ont été aussi jugés. Ils ont été condamnés à «la prison à perpétuité».
Pour rappel, Kamira Naït Sid a été arrêtée le 24 août 2021, dans la commune de sa résidence, Draâ Ben Khedda, dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Bouaziz Aït chebib a, lui, été arrêté le 21 juin 2021, après avoir répondu à une convocation de la brigade de recherche et d'investigation (BRI) de Tizi Ouzou.
Enfin, le détenu politique Slimane Bouhafs, a été extradé illégalement de Tunisie le 25 août 2021, où il avait le statut de réfugié depuis trois ans.
Les trois militants sont accusés injustement de «terrorisme», selon l'article 87bis du code pénal algérien. Ils sont en prison, à Koléa, depuis plus de 16 mois.
Dans ce dossier, Ferhat Mehenni et le cadre de son mouvement, Brahim Belabbaci, ont été eux aussi jugés par la même juridiction. Ils sont condamnés tous les deux à la perpétuité.
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