Un tag à caractère politique apparu dans une séquence contenue dans le feuilleton, "Edamma", a fait réagir l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), qui a exigé des explications à la télévision algérienne.
«MAK». Le nom de ce mouvement kabyle, classé «organisation terroriste» par le régime algérien, est apparu dans une scène du premier épisode du feuilleton Eddama, diffusé quotidiennement depuis le début du mois de Ramadhan.
L’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a réagi, hier jeudi 30 mars 2023. Visiblement inconsciente de l’indigence du motif, cette institution s’est fendue dans un communiqué diffusé par l’agence officielle, où elle indique avoir «enregistré, en visionnant un programme de la Télévision publique, en l’occurrence le feuilleton ‘El-Dama’, dans son premier épisode, à la 19ème minute 45 secondes, une scène montrant un mur au niveau d’un marché à Bab El-Oued (Alger), sur lequel est écrit le nom d'un mouvement séparatiste classé comme terroriste.»
Sans citer le nom du mouvement en question, le gendarme de l’audiovisuel affirme avoir «saisi la télévision publique pour demander des éclaircissements à ce sujet» et ajoute qu’elle «prendra les mesures nécessaires à la lumière des éclaircissements fournis par l’EPTV».
Bien. Il faudrait donc supprimer tous les programmes contenant des dessins ou des tags jugés problématiques. Et dans ce cas, il faudrait interdire tous programmes filmés dans les endroits «underground» d’Alger, de Constantine, d’Oran…car la fiction pourrait vite être interprétée comme de «l’apologie du terrorisme», dénoncent certains internautes un peu trop zélés.
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