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Publié le : 15 Mars, 2023 - 12:40 Temps de Lecture 2 minute(s) 385 Vue(s) Commentaire(s)

Une vingtaine d’ONG appellent la Tunisie à ne pas extrader le lanceur d’alerte, Zaki Hannache, vers l'Algérie

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Une vingtaine d’organisation non gouvernementale de défense des droits humains ont appelé la Tunisie à ne pas extrader le défenseur des droits humains, Zaki Hannache, vers l'Algérie, compte tenu du risque qu’il encourt en Algérie.

Le 6 mars dernier, le tribunal correctionnel de Sidi M’hamed (Alger) a condamné le lanceur d’alerte et réfugié politique en Tunisie, Zaki Hannache, à une peine de «trois ans de prison ferme». Un mandat d’arrêt international a également été émis à son encontre par la même juridiction.

Dans une déclaration commune, une vingtaine d’organisations non gouvernementales, dont la FIDH, Human Rights Watch (HRW), ou encore Terre d’asile en Tunisie, ont appelé les autorités tunisiennes à ne pas extrader le jeune militant vers l'Algérie, compte tenu du risque qu’il encourt dans son pays natal.

«Nous, les organisations de défense des droits humains, exprimons notre profonde préoccupation face à la situation actuelle de Zakaria Hannache, un défenseur algérien des droits humains, dont l'extradition a récemment été demandée par les autorités algériennes», affirment-ils. Et de souligner que le militant «bénéficie d'une protection internationale en tant que réfugié politique» et que le Comité contre la torture «a demandé à la Tunisie, le 6 mars 2023, de ne pas l'extrader vers l'Algérie».

Les craintes des ONG sont d’autant plus justifiées, étant donné les graves précédents qui caractérisent depuis peu les relations entre la Tunisie et l’Algérie, en matière de droits humains.

«Il convient de noter que la Tunisie a coopéré à plusieurs reprises avec l'Algérie dans ses efforts pour renvoyer de force les réfugiés, les dissidents pacifiques et les défenseurs des droits de l'homme en exil. Ce fut le cas de Slimane Bouhafs, réfugié reconnu par le HCR et militant chrétien amazigh qui a été enlevé et renvoyé de force de Tunisie le 25 août 2021», rappellent-ils.

Et de conclure : «craignant une répétition du dangereux précédent résultant du retour extrajudiciaire de Slimane Bouhafs, MENA Rights Group et un chercheur en droits de l'homme basé à Tunis ont déposé une demande de mesures provisoires au nom de Zaki Hannache devant le Comité des Nations unies contre la torture, qui a été transmise à votre gouvernement le 5 décembre 2022».

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