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Publié le : 24 Novembre, 2022 - 13:10 Temps de Lecture 2 minute(s) 663 Vue(s) Commentaire(s)

Verdict dans l’affaire Djamel Bensmail : peine de mort pour 49 accusés

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Au terme de dix jours d’audience, le tribunal criminel de Dar El Beïda (Alger) a énoncé dans la matinée de ce jeudi 24 novembre, les peines retenues à l’encontre de 90 personnes présumées impliquées dans l’affaire de l’assassinat de Djamel Bensmaïl.

« 49 accusés ont été condamnés à la peine de mort, 14 condamnés à dix ans de réclusion, six à cinq ans de réclusion, quatre à trois ans, et un autre à deux ans de prison ferme », rapporte Berbère Télévision. Par ailleurs, 17 accusés ont bénéficié de l’acquittement.

Le procureur de la République a réclamé « la perpétuité contre 72 accusés et une peine de 10 ans de prison ferme à l’encontre de 25 autres », lors d’un réquisitoire rendu le 20 novembre dernier.

Le 11 août 2021, Djamel Bensmaïl, militant actif du mouvement populaire, âgé de 36 ans et originaire de Meliana ( wilaya de Ain Defla), a été pris à partie par une foule hystérique qui, après l’avoir lynché, l’a brulé vif en plein centre-ville. Le jeune artiste a été interpellé par la police nationale qui l'a accusé à tort de pyromanie dans les derniers incendies qui se sont déclarés la veille dans les forêts de Tizi Ouzou.

L'information a fait le tour de la région et des réseaux sociaux, ce qui a induit à un rassemblement devant son siège. Cette dernière n'a même pas pu le protéger. D'autres accusent carrément la police de l'avoir abandonné. Aucun policier, néanmoins, n'a été appelé à la barre ni même la personne qui l'a poignardé, ce qui était visible sur les vidéos.

Plus d’une centaine de personnes a été arrêtée. Des avocats et des défenseurs des droits humains en Kabylie crient au scandale et accusent le pouvoir d'avoir instrumentaliser ce dossier contre la Kabylie et ses citoyens. Ils affirment que des dizaines de personnes interpellées et emprisonnées dans cette affaire n'avaient rien à avoir avec l'assassinat de l'artiste. Or, ces derniers ont quand même été poursuivis et condamnés pour de graves accusations, entre autres, « actes de terrorisme et de sabotage visant la sécurité de l'État, l'unité nationale, la stabilité des institutions et leur fonctionnement normal, en semant la terreur parmi la population et en créant une atmosphère d'insécurité par des agressions morales et physiques contre les personnes », de « mise en danger de la vie d’autrui », ou encore d'« homicide volontaire avec l’intention de tuer ».

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