De violentes affrontements ont éclaté dimanche soir entre la police et les habitants de la ville de Tiaret, après la mort "suspecte" d’un jeune détenu à l'établissement pénitentiaire de la même ville, dénommé Mohamed Gouacem, âgé de 37 ans, décédé la nuit 21 mars.
À 21h00, échaudés par la nouvelle de la mort de Mohamed Gouacem, «constatée à l'hôpital Youcef Damardji», «des dizaines de jeunes ont alors tenté de ‘’mettre la main’’ sur le policier présumé être derrière l’acte, qui se trouvait dans le commissariat du 8ème, à la cité "Volani" où il s’était réfugié». «Les manifestants ont attaqué la police à coups de pierres et de sabres et des cocktails molotov», rapportent des sources locales.
Le siège de la sûreté urbaine ainsi que les véhicules de police «ont été saccagés par les manifestants furieux sous les coups de sommations à "balles réelles tirées par les policiers"», témoignent-elles encore.
Faut-il le rappeler, que le défunt a été arrêté par la police de Tiaret en fin de janvier après «une altercation avec un agent de la police en civil à l'extérieur du marché de légumes de Volani qui l’aurait filmé avec son smartphone alors qu'il méprisait une personne à capacité réduite». Selon des témoins, «le policier en civil a tenté de confisqué le smartphone sous la résistance du jeune homme». «Mohamed Gouacem a été arrêté et présenté le lendemain devant le parquet de Tiaret. Accusé de "prise de photos sans autorisation, violence à l’encontre de personne dépositaire de l’autorité publique et outrage à corps constitués", il a été condamné à "6 mois de prison ferme"», confient nos sources.
D'après ses proches, «Mohamed Gouacem est mort après quelques jours de son hospitalisation au service de cardiologie à l'hôpital Youcef Damardji dans des circonstances méconnues !».
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